Colère au soleil [PV Vaness]

C’est pour le bien d’Hyrule, Astral… C’est pour la gloire, Astral… C’est pour… C’est parce que t’as un sérieux grain, Astral !

Après avoir survécu à ma mésaventure à Lanelle, je me suis retrouvé en bordure du désert… J’aurais très bien pu, comme à mon habitude, le contourner, faire le tour, faire marche arrière, mais non ! J’avais eu la merveilleuse idée de m’aventurer à l’intérieur. Après avoir laissé ma monture à un relais, j’avais acheté de quoi survivre à la chaleur.

Mais pourquoi la Déesse avait eut pour idée de créer ces choses-là ? Le sable, la chaleur… Pourquoi ? Même le Fléau n’aurait pas osé faire une telle chose et pourtant ! La chaleur… Cette impression de porter des tonnes, la sueur dégoulinant de partout, le mal de crâne… Le sable… Cette merveilleuse sensation d’en avoir plein les bottes, que les grains s’infiltre partout et nulle part à la fois, ce sentiment de marcher sur millier de petit cailloux stratégiquement placés. RAAH !!! Rien que d’y penser !

Agacé, je me dépêcha, dans de grand mouvement inutile mais illustrant parfaitement ma colère et mon énervement, d’ôter mes bottes et de les coincer je ne sais comment à ma ceinture. Haletant comme pas possible, j’attrapais ma gourde et… P’tain ! Elle est presque vide… Mais quelle idée de venir chercher des ruines ici… De plus, avec de la chance, elles se trouveraient sous le sable, en profondeur, je n’aurais alors aucun moyen de les trouver.

« FAIT CHIER ! »

Me concentrant et puissant dans ce qu’il me restait de réserve magique, je créa des sortes de semelles d’air puis, plaçant mes bras derrière moi, je me propulsa à coup de violente bourrasque de vent. Bien qu’avançant à toute vitesse, je tomba rapidement à court de magie, cette foutue chaleur sapant mes ressources.

Bien qu’au bord de l’évanouissement, je redressa la tête afin de voir où je me trouvais. C’était un peu flou, mais je cru reconnaître une sorte de bâtisse. Mais qui aurait l’idée de venir vivre ici ? Un peuple de masochiste ? Je sais qu’il y a ce peuple de femme, les Gerudo, qui viennent ici, mais je me questionne pas beaucoup à ce sujet, les femmes fonctionnent différemment des hommes… La plupart du temps en mieux, je suis obligé de l’avouer… Mais là…

Argh… Soif… Chaleur… Quelle idée de venir ici ? Je ne parvins qu’à faire quelques pas avant de m’écrouler dans le sable… Tss… C’est chaud… Quelle idée de s’écrouler dedans…

Alors que je songeais au fait que je mourrais probablement si je ne faisais rien, il me sembla apercevoir une silhouette se rapprocher.

Que la Déesse soit louée ! Une âme bienveillante ! Je l’espères tout du moins. Alors que je me concentra afin de canaliser mes dernières forces, la personne arriva enfin près de moi. Une femme, la cité Gerudo ne doit pas être très loin, peut-être accepteraient-elles de me déshydrater et de me ravitailler avant de rependre mon périple ?

Cependant… « Que viens-tu faire ici ? » Qu’est-ce que… ? C’est quoi ça ? Relevant tant bien que mal la tête, je lève mon regard vers le visage de la dame. C’est quoi ce regard ? Je l’aime pas trop, même absolument pas. Peinant à me redresser, j’essaie, en dépit de mon état, de paraître un mieux digne, mais le plus important : Ne t’énerves pas. Rien que d’y penser, cela me fis lever un sourcil.

« Je… *tousse*… Je suis à court d’eau… Est-ce que… Vous pouvez m’aider ? »

Ça ce sentait à l’intonation de ma voix que c’était de la politesse forcée et que je me retenais de sortir des propos beaucoup moins plaisant. Pour tout dire, j’ai très clairement eu envie de lui répondre que je m’amusais à compter les grains de sable, mais que sa présence avait fait tourné court à cette envie.

Cependant, elle était la seule à pouvoir m’aider dans l’immédiat, je devais faire d’un immense contrôle de moi, une prise sur moi-même jamais expérimenté auparavant, c’est pour dire. Comme si ça pouvais aider à paraître un peu moins sur les nerfs, j’adressais un sourire qui ce voulait… Très vaguement amical, car, là encore, on voyait très clairement que le sourire était forcé et c’est peu dire.